40 % de produits bio à la cantine de Cesson et une volonté politique au rendez-vous

L'introduction du bio à la cantine est un projet à la fois nutritionnel ( une alimentation non

industrielle exempte de pesticides, d'OGM ), environnemental ( La bio préserve les cours d'eau, les sols, la qualité de l'air) sanitaire ( une alimentation saine et équilibrée pour les enfants est un enjeu majeur de santé publique) pédagogique ( faire du repas de cantine un moment d'éducation au goût, d'éducation à l'alimentation-santé, de reconnecter les enfants à la nature en renouant avec eux les liens entre nutrition, environnement et santé) et enfin social ( l'idée est de favoriser une agriculture socialement équitable en faisant en sorte que la valeur ajoutée reste dans la poche du producteur en relocalisant nos sources d'approvisionnement).

REGALES défend un projet de haute qualité alimentaire sans surcoût prohibitif pour les familles.

Nous pensons que la maîtrise des coûts est possible pour peu qu'on s'attache à élaborer un cahier des charges cohérent et qu'on tienne compte de la spécificité des produits bio. Ainsi, diminuer de 50 % le grammage en viande en la remplaçant par des protéines végétales est une piste à étudier comme d'autres d'ailleurs.

Il est fondamental de privilégier des produits de proximité car quelle cohérence défendons-nous si nos enfants se nourrissent de produits bio d'exportation.

Actuellement, au niveau de la réglementation du code des marchés publics, on ne peut exiger dans un cahier des charges des produits locaux mais on peut y insérer des critères de fraicheur, de délais courts de livraison qui induisent indirectement des circuits courts.

L'introduction des 20 % de repas bio dans les cantines ne doit pas occulter l'objectif de triplement des surfaces dévolues à l'agriculture biologique en France. Le grenelle a fixé à 6 % de la SAU en bio en 2012 et 20 % en 2020 ( On est à 2,6 % en 2011). Cette question foncière est primordiale car introduire 20 % de repas bio sans se soucier de l'origine géographique des produits serait contraire au contenu éthique et aux valeurs que portent les produits bio.

Antony