Qui a tué l'écologie? Le livre de Frabrice Nicolino qui secoue la planète écolo

Publié le par regales.over-blog.com

qui-a-tue Le Grenelle apparaît comme une pièce de théâtre bouffonne où les acteurs officiels ( les ministres) jouent un rôle grotesque au regard de leurs compétences et connaissances limitées des enjeux écologiques que certains ont découvert par opportunisme politique. A aucun moment, ces acteurs d'en haut n'ont embrassé, par conviction écologique profonde, ces enjeux pourtant majeurs et déterminants pour l'avenir de la planète et de nos concitoyens. Pour l'opinion, ce Grenelle demeure un écran de fumée d'autant plus épais que les acteurs principaux ministériels se drapent d'une opacité protectrice.

Fabrice Nicolino dépeint les ONG médiatiques ( WWF, Greenpeace..) comme des multinationales adeptes du « fundraising » c'est à dire la recherche de financement, de partenariats avec le monde industriel. Est-ce que les idéaux écologiques originels peuvent résister aux stratégies de développement de ces ONG gérées comme des entreprises? La collecte de fonds à tout prix auprès de firmes marquées du fer rouge de leurs pratiques déplorables sur l'environnement est-elle compatible avec l'éthique écologique ?

L'auteur dénonce trop de collusions, de connivences entre ONG, monde industriel et pouvoir politique. On dit que l'argent n'a pas d'odeur mais il peut assagir les convictions et enfumer les consciences. Autant d'omissions coupables pour la sauvegarde de notre chère planète.

En lisant cet ouvrage, j'ai une pensée pour l'adhérent-citoyen convaincu qui s'acquitte de sa cotisation annuelle croyant que ces ONG lui permettront de vivre par procuration un engagement sincère. Un pauvre adhérent qu'on jette en pature aux affres du dénuement le plus complet et du doute le plus dévastateur. L'innocence de l'adhérent enjoué et sincère piétinée par l'avidité de responsables ayant perdu leur âme et leurs convictions ( Pour peu qu'il y eut conviction au départ!!) Comment le militant de base pourra-t-il survivre (intellectuellement!!) à la confiscation de ses idéaux par une bande de gestionnaires bureaucrates tombés par hasard à la tête de ces ONG réputées?

La description du Grenelle, grand moment d'anthologie, par Fabrice Nicolino tient plus du marché de dupes que de la réelle concertation. Les souhaits des associations écologistes se sont heurtés au principe de réalité. Quelle réalité me direz-vous? La grande prééminence des intérêts industriels sur les enjeux écologiques, la démonstration grandeur nature d'un pouvoir politique impuissant et vassalisé aux seigneurs de l'industrie. Je passe sur le réquisitoire sur la bande des 4 que vous découvrirez si vous vous penchez sur ce livre. Ce qui me navre le plus, c'est la naïveté des invités écologistes du Grenelle auxquels on fait avaler des couleuvres aussi grosses que des boas. La taxe carbone et la farce orchestrée sur les pesticides sont des grands moments de solitude pour les porteurs d'espoir du Grenelle, synonyme d'échec cuisant car torpillé en règle par un lobbying acharné.

Ce Grenelle est la victoire du pouvoir sur l'action, du lobbying sur les convictions profondes, des profits industriels sur les désastres écologiques, de la politique politicienne sur les idéaux sincères.

Cette supercherie ridicule pourrait faire rire car non content d'avoir trompé nos écologistes officiels, on a enfumé l'opinion publique sur les prétendues avancées de ces lois que les parlementaires ont eu beau jeu de détricoter épaulés par une armée de lobbyistes aguerris.

L'auteur égratigne par la même occasion le concept de « développement durable » car nous faire croire qu'on peut aspirer à une croissance infinie dans un monde où les ressources naturelles sont limitées relève plus de l'éco-tartufferie que de l'abus de langage. Ce concept dvpt durable est d'une duplicité sans nom qui jette nos concitoyens dans la confusion car ils ont l'impression de bien faire.

Face à ce réquisitoire virulent , quel est donc la contribution du livre de Fabrice Nicolino?

Il est clair qu'une écologie qui n'aurait pas coupé ses liens avec le monde industriel servira les intérêts de ces groupes au détriment des combats majeurs et citoyens qui s'imposent à nous tous ainsi qu'aux générations suivantes.La vraie interrogation qui transpire de l'ouvrage semble être: « Comment construire une véritable écologie de combat basé sur une société du réel plus démocratique débarassée d'une oligarchie politique et industrielle destructrice de la biosphère? »

antony

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