La riposte des paysans, un livre à mettre entre toutes les mains

Publié le par regales.over-blog.com

affiche riposte paysans

Autant le dire tout de suite, on est en face d'un très bon livre. Celui qui vous laisse une trace, celui qui vous donne envie de le relire une 2ème fois pour en revivre le plaisir de la découverte.

Le livre de Silvia Perez- Vitoria est un vrai régal car chaque problématique agricole évoquée prend place dans votre esprit comme une pièce dans un puzzle.

Il présente à la fois les dérives et les impasses du modèle agricole productiviste tant d'un point de vue environnemental que social mais esquisse aussi les espoirs d'une nouvelle forme d'agro-écologie.

Le livre explique aussi toutes les batailles que les paysans sont en train de mener ( les batailles pour la terre, l'eau, la biodiversité, les semences, la nourriture, l'équité......).

Ces combats concernent chacun d'entre nous car à notre échelle nous devons aussi nous engager dans une lutte pour une agriculture écologiquement responsable, pour plus d'équité dans les relations commerciales, pour une relocalisation de nos achats. On peut ainsi acheter plus en direct à des producteurs locaux à des prix abordables sans marge excessive et acheter moins en grande surface pour les sanctionner d'une politique de bas prix qui maximise leurs bénéfices et qui laisse les sacrifices aux agriculteurs.

 

Un chiffre m'a frappé dans ce livre. Entre 1990 et 2008, les prix à la production du boeuf et du porc en France ont baissé de 15 % et de 30 % alors que sur la même période les prix à la revente ont augmenté de 50 % pour le boeuf et de 20 % pour le porc. Les agriculteurs ne travaillent plus pour eux-mêmes mais pour les transformateurs et les distributeurs qui confisquent toute la valeur ajoutée produite. Vraiment scandaleux!

 

On comprend aisément que les prix pas chers de grande surface sont artificiellement rendus bas car bon nombre de produits sont subventionnés par nos impôts ( Chaque foyer français participe au budget de l'Europe à hauteur de 272 euros par an ) et ne prennent pas en compte les coûts environnementaux et les coûts sanitaires d'une alimentation douteuse.

 

Antony

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